Biographie
Née à Saint-Jean sur Richelieu, sur la rive sud du Saint Laurent, fut élève des religieuses du Pensionnat Saint Jean. Passionnée d’art, elle expérimente plusieurs techniques de peinture, avec l’huile et l’aquarelle, le dessin, avec une approche plus approfondie de la perspecve , ell touche aussi à la céramique et la mosaïque.
Elle poursuit une carrière en haute couture et dessin de mode au début des années 1970, et continue sa formation artistique en suivant des cours de peinture. Elle perfectionne également son expression picturale à l’Atelier du frère Jérôme, et suit une formation en peinture et modèles vivants au Centre assidue Bronfman de Montréal et approche la mosaïque à Paris.
Toute cette formation technique et artistique s’est associée à son goût pour la recherche, l’innovation et l’expérimentation. Son œuvre reflète et évolue selon son cheminement.
Elle incorpore à ses toiles des notions de philosophie, de psychologie et de sciences occultes. Préférant la solitude, elle ne fait pare d’aucune école ou tendance. C’est dans ses tableaux qu’elle exprime sa nature et cherche son autonomie.
Le parcours de Nicole Payette en art visuel est em-preint des certitudes et des doutes de leur auteur. Ses directions et tangentes seront tribulaires de ses états intérieurs. Cet état de fait n’est pas étranger à plusieurs créateurs, mais pour elle il revêt une amplitude rare.
Robert Bernier
«Michel-Ange» Parcours des arts numéro treize, printemps (1994), p. 65-81
L’artiste peintre Nicole Payette s’intéresse au corps, et tout particulièrement à la figure humaine, souvent représentée dans une reconstruction- reconstruction qui incorpore le fond, un procédé qui crée un espace dans lequel le reconnaissable, l’indentifiable, se révèle dans un enchevêtrement de lignes et de motifs. La figuration du corps devient presque factice, en ce sens que sa présence n’est pas liée au propos, sinon par métamorphose. Ainsi, Payette est particulièrement à son aise lorsqu’elle se laisse aller à la complexité de la surface en créant des espaces ludiques et sensibles qui invitent l’œil à jouer avec les juxtapositions de la matière.
Robert Bernier
La peinture au Québec depuis les années 1960. Éditions de l’Homme, 2002, p. 329-330
De cette carapace d’angoisse, émergent de magnifiques couleurs aux transparences éclatées… Nicole Payette cultive l’instropection. Telle un funambule, elle avance pas à pas, ne formant qu’un avec le fil qui la relie à elle-même pour garder le contact spirituel avec l’Intuition de l’instant si chère à G. Bachelard qui citait l’idée métaphysique de Siloe (Roupnel) : «Le temps n’a qu’une réalité, celle de l’instant», et plus loin : «Le courage intellectuel, c’est de garder actif et vivant cet instant de la connaissance, d’en faire la source sans cesse jaillissante de notre intuition…», et cela Nicole Payette nous l’offre en un partage quotidien.
Rosette Pipar
«Michel Ange», Le Collectionneur, Volume IX, no.34, (mai 1996)
Originalité, couleur et style distinguent l’œuvre de Nicole Payette. Le spectateur saura être critique et enthousiaste sachant reconnaître la beauté, le travail et l’audace du peintre… Depuis 1985, Nicole Payette expose fréquemment au Québec, et plus récemment, elle a participé au Salon International d’Art contemporain de Nice et au Salon d’automne de Paris.
Nathalie Parent
«Michel-Ange» MAGAZINE ART, no. 3 Printemps 1999 L’art au féminin. p. 75-76-77
La terre est une éponge, l’artiste aussi. Arrive un moment où tout finit par se rejoindre. Notre planète… Le mot, seul, donne le vertige, car trop souvent nous oublions que, effectivement, au-delà du jeu que nous les humains, nous nous sommes inventés, il existe bel et bien une réalité totale. Un réel qui n’a cependant rien à voir avec le marché de change de New York, de Londres ou de Tokyo, pas plus qu’avec la spéculation qui enrichit une infine minorité au détriment de l’immense majorité. Et pas plus avec Mao qu’avec le Che, d’ailleurs… Nicole Payette travaille la matière avec densité et expressivité. Il y a aussi une dimension solennelle à l’ensemble, une direction poétique qui transcende les genres et le sujet lui- même. Car pour moi, ses tableaux récents sont autant de constats de l’artiste elle-même face au monde et ce qui l’entoure, du plus intime au plus vaste. Par association, le spectateur qui voudra sortir des sentiers battus bien de cette même impression de totalité.
Robert Bernier
«Galerie Knowlton», Parcours des arts, Automne-Hiver 2008-092009. P. 78-79
Formation académique
2007 Bac en Travail social, UQAM
2006 Cerficat en art visuel, UQAM
2006 Cerficat en psychologie, Téluq
2005 Diplôme d’études supérieures, UQAM, Études sur la Mort
2005 Introducon Art Thérapie, Concordia
2005 Programme d’étude supérieure en Art Thérapie, UQAT
2004 Bac en Communicaon, Relaons Humaines, Université du Québec, Montréal
2003 Université de Toronto, Programme d’anglais d’été
Formation artistique
2005 Atelier d’art à Concordia, Montréal
2000 Atelier de cire et encaustique, St-Savin, Europe
1997 Atelier de vitrail avancé – Montréal
1996 Atelier de sérigraphie – Centre Saidye Bronfman
1996 Atelier de sculpture avec Mark Prent – Montréal
1995 Atelier de mosaïque – Paris
1995 Atelier de Vitrail – Montréal
1994 Cours de Textile “Chimie des couleurs” Conseil des Métiers d’Art – Montréal
1989 Master Painting, avec Seymour Segal Centre Saidye Bronfman
1988 Atelier intensif d’été avec Seymour Segal
1988 Classe de dessin et modèles avec Antoine Pentch Centre Saidye Bronfman
1988 Master Painting, avec Yehuda Chaki et Seymour Segal – Centre Saidye Bronfman
1985-88 Expression picturale – L’Atelier du Frère Jérôme
1981-1983 Enseignement en Art Plastique – École élémentaire St Lawrence – Brossard
1992-1993 Administratrice de la galerie « À l’Ombre du cocher” à La Prairie
